AttentionIl n’y a pas de sécurité alimentaire sans contrôles. Ceux-ci sont menés par les entreprises agroalimentaires elles-mêmes (on parle d’autocontrôle) ou par les agents de l'État dans les exploitations agricoles et les abattoirs, chez les industriels, dans les cantines, les restaurants et les commerces. Un dispositif spécifique (Rapide alert system for food and feed ou RASFF) est également prévu pour s'assurer de la sécurité sanitaire des produits importés des pays tiers, hors Union européenne.

Si un produit est jugé non conforme (présence de substances interdites dans l’Union Européenne, présence de substances non mentionnées sur l'étiquetage par exemple des allergènes, présence de débris de verre, problème d’aspect ou d’odeur, ...) ou dangereux pour la santé (présence d’éléments pathogènes, présence de résidus chimiques à des doses non autorisées, ...), il fait l’objet d’un retrait (non distribution) ou d’une alerte et d’un rappel.

Constitue un retrait, toute mesure visant à empêcher la distribution et l'exposition à la vente d'un produit, ainsi que son offre au consommateur.

Constitue un rappel toute mesure visant à empêcher, après distribution, la consommation ou l'utilisation d'un produit par le consommateur et/ou à l'informer du danger qu'il court éventuellement s'il a déjà consommé le produit.


La conduite à tenir en cas d’alerte sanitaire

Dans le cas des alertes, la mise en œuvre du rappel des produits implique une communication vers les consommateurs (communiqué de presse, affichage en magasin). Lorsqu’une alerte est lancée, soyons donc attentifs aux messages diffusés dans les médias et dans les magasins. Ils précisent la marque et la préparation concernées, les dates d’achatnuméros de lot et/ou dates limites impliquées ainsi que la marche à suivre (ne pas consommer, ramener en magasin pour remboursement). La nature du risque et divers conseils en cas de consommation sont également disponibles. Les consommateurs peuvent joindre le service consommateur de la marque afin d’obtenir des informations supplémentaires.

En France, il est parfois difficile d’obtenir des informations rapides et précises en la matière. Qu’il s’agisse des associations de consommateurs ou des sites spécialisés, il n’est pas toujours possible d’avoir accès à toutes les sources permettant d’identifier le rappel d’un produit. C’est pourquoi, régulièrement, la CLCV demande aux pouvoirs publics d’améliorer la qualité des systèmes d’alerte aux consommateurs.